L’église Sainte Jeanne d’Arc de Fétilly à La Rochelle
Au cœur des quartiers Jericho-La Trompette et Fetilly, une église classée, depuis 2002, Patrimoine du XX° siècle ! Seul exemple de construction de style Art-Déco à La Rochelle. Sans retracer toute l’histoire du quartier et son église, quelques rappels sont utiles pour comprendre les liens qui se sont tissés.
Rattachés à La Rochelle en 1858, ces quartiers de champs, vignes et jardins laissent la place, au début du XX° siècle, aux petites maisons puis, dans les années 1930 et 1950, viendront les lotissements en direction de Mireuil. Dès 1919, devant l’augmentation de la population , le curé-archiprêtre de la cathédrale, Mgr Martin, pense implanter une nouvelle paroisse.
La décision est prise en 1934, l’abbé Crampette, vicaire à la cathédrale, est chargé de la réalisation. Il présente son projet le 4 septembre 1934 : autour de l’église, il envisageait une véritable « cité paroissiale » avec des salles de réunion, salles de catéchisme, bibliothèque, salle des fêtes, de gymnastique, centre de soins… projet ambitieux qui demande de trouver des fonds.
Après une première proposition d’église plus classique, il est demandé à l’architecte M. Blanche une église plus moderne, dans la mouvance de l’époque qui utilise le béton ici associé à la pierre de Saintonge pour les façades. La première pierre est posée le 15 mars 1936. Les travaux continuent malgré les grèves de 1936, et le 14 mars 1937, Mgr. Curien procède à la bénédiction solennelle de l’église et au baptême des cloches.
Confiant en la Providence, ses compatriotes et amis, l’abbé Crampette multiplie les séances récréatives, quêtes et kermesses créant autour de l’église une énergie communautaire qui sera conservée au-delà des quarante années de son ministère. Aujourd’hui, il reste l’Association Ste Jeanne d’Arc qui contribue à l’animation des salles et participe à l’entretien de l’église, comme la restauration des vitraux, ces dernières années.
L’église Saint-André et Sainte-Jeanne d’Arc de Fétilly à La Rochelle abrite un vitrail figurant une charité de saint Martin. Il a été réalisé dans la deuxième moitié du XXe siècle, lors de la construction de l’église, par le peintre-verrier Chigot. Saint Martin est représenté en soldat romain, à cheval, casqué et nimbé. Il vient de couper son manteau avec son épée et le donne au mendiant qui est représenté chauve et à demi-nu. On distingue le chemin sur lequel l’action se déroule.